Je suis en train de lire l'excellent ouvrage de David Le Breton 'Anthropologie du corps et modernité', 2ème édition 1992; p.136, il affirme ceci "la progression sociale du sport ou de la danse moderne impose un modèle de jeunesse, de vitalité, de séduction, ou de santé."
J'aimerais avoir votre avis en ce qui concerne l'image du corps associé à la pratique du TJQ en France, Belgique et Suisse. Puisque je vis la plupart du temps à Taïwan, il m'est difficile d'évaluer cette image. Merci à vous; Serge Dreyer, Taïchung, Taïwan
mon poste d'observation en Belgique est limité mais, en juin 2024, il dure depuis 40ans. Peu ou pas de jeunes pratiquants en dessous de la trentaine et plutôt des adultes au-delà de la cinquantaine. L'argument santé se mêle au plaisir et au maintien de la vitalité avec un attrait discret et curieux pour une " médecine" venue d'ailleurs assortie d'un langage particulier et exotique. La diffusion de l'information, des images et partant une meilleure compréhension des enjeux fait que le modèle taijiquan évolue, il draine avec lui des informations venues de disciplines telles que la relaxation, la fasciathérapie, la posturologie, la méthode Feldenkrais, les chaînes musculaires... ainsi que des approches neuro-comportementales et méditatives.
Je dirais que le corps tjq est le corps de madame et monsieur tout le monde avec un accent mis sur la posture redressée, la souplesse et la robustesse, La relation à l'efficacité martiale gagne du terrain et l'on voit des pratiquants d'arts martiaux divers venir chercher une compréhension différente du corps "énergétique" pour nourrir leur pratique. Jean luc Perot